T6-071V-01 (voir en contexte)

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Le jour même où s'ouvrit la convention, où levaisseau fut lancé, l'homme qu'on regardait commel'orage même et le génie des tempêtes, Danton jeta dans le granit aux ces deux ancres invincibles auxquelless'est tenue la France. Les simples et grandes paroles par lesquelles il inaugura royalement la nouvelle assemblée mesuraient en profondeur, comme en étendue, larévolution. Elles disaient d'un mot les deux penséesde la France nation, les deux craintes qui la troublaient et qui fesaient tout son danger, en y créant deux partis. La nation Elleétait d'accord au fond, et se croyait divisée. Elle craignaitpour la liberté, craignait pour sa propriété; deux penséesnullement contraires, la toute, la propriété légitime n'étantrien autre chose que le fruit durable d'une liberté laborieuseUn mouvement immense que nous dirons tout à l'heure, avait eu lieu, xxxx dans la propriété, en ce au moment même. Le 10 août avait porté son grand et principal fruit ; Peu de jours après l'assemblée le 10 août La Législative, renversant les barrières posées par la Constituante, avait déchirétout contrat entaché de féodalité, transporté audonné la terre au à son maître prescrit que, dans tout cas douteux, entre le maître et le fermier, entre le fief et l'homme, la terre était à l'homme, xxx au travailleurqu'elle appartenait à celui qui l'aime, la féconde,la change et la crée tous les jours. La propriété, comprise ainsi, sanctifiéeainsi, ramenée à son origine, à sa base profonde, qui fait son à son but divinassurer le travail, de nourrir le travail, de le perpétuer de droit étendue enfin à des millions d'hommes prenait un générations en générations laborieuses, prenait uncaractère sacré qu'elle n'eut jamais à ce degré dansles temps antérieurs.La défense de la propriété (identique ici à la liberté)la défense de la liberté même, c'étaient, répétons-le deux

Titre : Papiers Michelet

Sous-titre : Notes sur la Révolution française

Propriétaire : Bibliothèque historique de la Ville de Paris

Programme : Note transcrite dans le cadre du programme « La Fabrique de la Révolution », Université Paris Diderot, coordonné par Paule Petitier.

Financeur : Ce programme est financé par l’EA CERILAC (Paris Diderot), l'Action structurante Centre Seebacher et le programme « Usage des patrimoines numérisés ».

Logiciel : La transcription de ces notes utilise le logiciel Chaîne éditoriale développé par Thomas Lebarbé de la Maison des sciences de l'homme de Grenoble.

Encodage : Le schéma de transcription a été élaboré par Paule Petitier, coordinatrice du projet, et développé en partenariat avec Cécile Milot (ADeL - Archives et Documentation en Ligne) et Baptiste Milot (société Oxiel). Le secrétariat d'édition a été assuré par Maryelle Magret.

Métadonnées du papier

Cote du fichier : T6-071V-01.jpg

Cote du volume : Papiers Michelet Révolution VI A.3810

Cote du folio :
• Cote A : A3810
• Cote C : néant
• Cote Bic : néant

Largeur (mm) : 215

Hauteur (mm) : 338

Aspect : coin inférieur gauche déchiré ; marques de pli

Scripteur : Jules Michelet

Date : 2019/02/07 Modifications : métadonnées Transcripteur : Maryelle Magret

Date : 2020/11/18 Modifications : transcription initiale Transcripteur : Paule Petitier

Date : 2020/12/02 Modifications : corrections Transcripteur : Cécile Brémon