T5-156V-01 (voir en contexte)

Cette guerre fut une guerre de foi, ridicule aux yeux des politiques; elle fut, comme les guerres de foi, absurde et sublime. Combien de fois robespierre avait prouvé aux Jacobins, lorsqu'elle fut déclarée, qu'on serait vaincu ! Il avait raison, on aurait dû l'être. Là fut le ridicule, le sublime de la chose. Tout fut préparé de travers, et tout alla bien. C'est ce que dit à merveille un écrivain du moyen âge : "Celui-là nage bien, sans savoir xxxx nager, que soutient la grâce de Dieu". La première raison pour laquelle tout aurait dû tourner mal, c'est que les généraux de la République n'étaient pas républicains. Ils agissaient, au nom d'un principe, qui n'était nullement le leur. Cela leur imprimait à leurs actes je ne sais quoi de double et de faux. quand l'allemagne, enivréeles républicains allemands, enivrés de l'idée nouvelle, consultaient custine, et lui demandaient ce que deviendrait la France, il répondait : "Monarchie" – mais qui règnera ? – le dauphin". Dumouriez nous dit partout dans ses mémoires que le fruit qu'il attendait de ses victoires républicaines de ses victoires, ce qu'il voulait, espérait, c'était le rétablissement de Louis XVI du Roi. Ce qui est plus visible encore, c'est que, dansqu'à tout hasard, dans son armée et sous sa main son armée même, il xxxx s'élevait, se , il se fabriquait un roi,un jeune roi à gouverner ; il le produ il l'élevait, le ménageait, le produisait, aux belles rencontres, était attentif à lui donner les occasions brillantes ; il fesait tout ce qu'il pouvait pour le sacrer par la victoire. Ces généraux, qui fort dangereux par ce manque de sincérité, l'étaient dans un autre sens, par leur esprit d'isolement, leur insubordination, leur tendance à désobéir au ordres de la Convention, à agir isolément, sans accord et sans ensemble. Le désaccord de Dumouriez et de Kellermann, dans la campagne de Valmy, avait failli.