T5-119V-01 (voir en contexte)

Ce qui rendait le succès de l'invasion certain, c'est ce n'était pas seulement la désorganisation universelle matérielle, le pitoyable état de tous les services publics, le défaut d'armes, de munitions, de vivres, nos places en ruine et leurs murs à moitié laissés par terre, sur toute la ligne du Nord et de l'Est depuis l'alliance autrichienne de 1756. Non, c'était l'indécision morale, la désorganisation d'esprit, où étaient tombé en quatre ans tout ce que nous avions de militaire. La meilleure armée, la plus exercée, la moins indisciplinée, celle de Lafayette, était, depuis son destruction, départ, singulièrement discordante, démoralisée – La décision récente, prise le lendemain du 10 août, que désormais les officiers seraient nom élus par les soldats, avaient créé un germe de infini de trouble; l'officier ne commandait plus, le soldat n'obéissait, tous deux pensant qu'ils pouvaient le lendemain échanger leurs positions - Le soldat patriote surtout, loin de'être reconnaître la surveillance de ses chefs, se croyait, non sans raison, obligé de les surveiller eux- mêmes; l'arm au il les observait, l'arme au bras, prêt à tirer sur eux, s'ils passaient à l'ennemi. Narbonne avait assuré que tout était en bon ordre, qu'il Narbonne, avait fait à l'assemblée un rapport tout d'imagination. Il avait parcouru nos places la frontière, il y avait vu des armes, et il n'y en avait pas; des munitions, il n'y en avait pas; des armées, elles étaient nulles, désorganisées, moralement anéanties. Les successeurs, Servan, Dumouriez, trouvèrent Il eût fallu dans un ministre de la guerre une volonté surhumaine pour organiser quelque chose, entre la xxxxxxxxx entre une assemblée crédule qui n'aimait pas à douter des résultats de ses décrets, une bureaucratie sournoise, au xxx au fonds xx royaliste qui opposait à tout une force extrême d'inertie, une cour hypocrite enfin qui tout haut ordonnait le xx l'armement, et tout bas le défendait.