T5-111V-01 (voir en contexte)

Je reconnais plus d'un visage ; et d'autres, je les devine. Et je n'en peindrai pas un - une certaine uniformité d'âge, de langage et de classe, se trouve en cette assemblée. J'attendrai que les hommes s'y caractérisent par leurs paroles et par leurs actes. Et j'aurai peu à attendre. Cette génération parleuse, et batailleuse, a hâte d'entamer le dispute. Je vois déjà débat qu'il me suffise de montrer ce groupe, que la cette phalange formé des avocats de la gironde, devant l'ardent guadet, le noble vergniaud; exxx plus bas, en avant, leur plume, l'infatigable brissot, qui, près philosophe du froid condorcet, scrute et perce l'assemblée de son mobile regard. Le bizarre, en cette assemblée celle-ci, c'est qu'il n'y a plus de côté droit. La droite aristocratique a disparu toute entière. et Ceux qui lui succèdent, n'en sont plus à défendre la noblesse; la révolution a franchi ce pas. Les ramond, les pastoret, les vaublanc, le faible parti constitutionnel, ne défend que la royauté. Pâle défense. je vois à l'encontre, xx marcher la la gironde, ardente et guerrière, – et non seulement la gironde, mais ce qui sera la montagne, ce paralytique, Couthon, si dur sous des formes douces, la féminine figure du légiste des suspects, Merlin de douai, la face obscène, effrontée du capucin défroqué, chabot. Le premier regard de l'assemblée a été pour cette tribune qu'on avait imaginé de réserver aux ex-Constituants. Tous la regardent de travers - qui s'est permis de loger là les vieux ces surveillans, ces vieux Mentors, qui, de signaux, ou de paroles, essayeront de diriger ? influeront de leurs regards, jetteront la dépression, la corruption peut-être ? Et l'œuvre des Constituants, xxx l'immortelle constitution, apportée en pompe par l'archiviste Camus, par douze députés âgés, douze vieillards de l'apocalypse, de