T7-127V-01 (voir en contexte)

et les grandes volontés, retrouver le cœur des héros. Retrouver aussi leur jeunesse, – dans cette vieillesse du monde, – et quand je dis jeur jeunesse, je veux dire leur ignorance, leur aveuglement, leur imprévoyance de l'avenir. Elle fit en partie leur force, la vigueur de leur élan ; et elle seule fait aussi la naïveté de l'histoire. L'historien doit participer à ce don divin d' ignoranceer de l'avenir que nous accorde la nature. S'il savait en 89 ce que sera 93, il resterait un raisonneur, un ennuyeux philosophe, comme est condillac et ou mably - Mais, en même temps, ce que les hommes d'action, ces grands acteurs, n'eurent pas en assez fortement (faute de quoi ils ont péri). grands acteurs n'ont pas eu, il faut que leur historien l'aie en lui, un principe simple ; non comme formule logique mais comme élément vital, qui, sans imposer un cadre, et laissant courir l'histoire dans la liberté de la vie, l'anime instinctivement, comme le sang, dont l'homme en santé en remarque pas la circulation, qui ne gêne aucun mouvement, au contraire les facilite. que ce principe circule du premier mot au dernier, le livre vit et vivra. Il peut aller son chemin, à travers toutes les contradictions apparentes qu'y surprendra la critique. La vie n'est que contradictions; un livre vivant doit les reproduire - Là il aura l'unité, non vis. des œuvres d'art, mais des œuvres de nature Ecartons ce Les références présentes dans ce papier seront recherchées ultérieurement.