T5-162V-01 (voir en contexte)

Où donc pourrez-vous saisir le fuyant génie de la guerre civile ? .. Entrez le soir, à l'heure où le travail a fini, entrez dans la petite église si mal éclairée; un seul cierge est sur l'autel et tout le dans cette église obscure, écoutez xxxxx rudes cantiques, reste dans l'ombre ! Ecoutez ces rudes cantiques d'une tristes, traînans et sauvages... Ce sont les chants du du moyen âge, mais combien changés ! Le Domine, salvum est ici l'appel au combat, et vous retrouvez l'accent d'une marseillaise barbare dans les versets, pleins de terreur, du Dies irae ! xx l'étroit escarpement que franchit la jeune armée. J'ai vu souvent Waterloo, et comparé l'escarp au terrible escarpement de Jemmapes le petit rédillonsic où vint se briser l'Empire. Dira-t-on que les anglais furent plus vaillans que les hongrois ? j'en doute fort. Pour nos français, les vaincus de 1815, endurcis dans tant d la plupart dans tant de guerres, étaient, comme militaires bien supérieurs aux recrues qui bien autres soldats que les vainqueurs de Jemmapes vainquirent en 92. Les soldats de Napoléon étaient habillés, équipés; et ceux de la république n'avaient (en novembre !) n'avaient reçu ni argent, ni effets de campement, ni capottessic, ni souliers - Ce fut en minces habits, en vieilles chaussures trouées, liées avec des ficelles, que cette avant dans le costume plus que simple du vrai sans-culotte, monta, le 6 novembre en que cette armée que monta, le 6 novembre, que ceux de 92 montèrent, le 6 novembre, en chantant sous les boulets - qu'avaient-ils qui les rassurât ? emportaient-ils dans leurs sacs quelque talisman magique ? oui, ils l'eurent, n'en doutons point. Ils eurent pour talisman le nom de la république, la jeunesse, l'espoir et la foi.