T2-202R-01 (voir en contexte)

Le résultat du dit inventaire fait le premier Avril 1791, prouve qu'ilme revenait 231,952 livres, 7 sous, 6 deniers, pour ma mise de fonds et pourma portion des bénéfices que nous avions faits pendant environ six ans; la moitiéde ce capital appartenait à mon frère Auguste; ainsi les fonds que j'avais dans le commerce étaient de .......................................….….….…....115,976l. 3s. 8 d.à déduire pour le prêt que mon père m'avait fait sur mon billet.. 50,000 l. J'étais donc propriétaire d'un capital de............….............65,976l. 3s. 8d.dans lequel se trouvaient compris les 50,000 liv. que mon père m'avait avancées surson hoirie, mes trois frères avaient la même fortuneNotre police de société ayant été dissoute par la mort du citoyen Pierre Moche,j'en contractai un nouvelle, sous la même raison de Les frères Cambon et Compagnie,avec mes trois frères Pierre, Jean et Auguste, nous y eumes chacun un quartd'intérêt, les capitaux qui nous revenaient de l'ancienne société fournirent notremise de fonds. Nous avions établi des filatures et teintures de coton; nous avions fait desplantations très considérables de garance; nous occupions au moins quatre millepersonnes par jour; mon frère Pierre et moi étant domiciliés à Montpellier,surveillions les établissements que nous y avions faits.Mon frère Auguste établit son domicile à Cholet, pour y surveiller lamanufacture considérable de mouchoirs en fil et coton que nous y avions.Mon frère Auguste établit son domicile à Bordeaux, pour nous procurer lavente des marchandises que nous fabriquions à Cholet, et dont la principaleconsommation se faisait dans les colonies occidentales. à la fin de 1788, je me livrai entièrement à la Révolution, en 1789,mon père et moi fumes nommés électeurs de la commune de Montpellier; lecorps électoral du tiers état de la sénéchaussée de Montpellier me nommatroisième député à l'assemblée constituante, je me rendis à Versailles; maiscomme la loi n'accordait que deux députés à la sénéchaussée de Montpellier,je fus déclaré député suppléant en juillet 1789. Au commencement de 1790, je fus nommé officier municipal de la commune de Montpellier, la même année le sort m'ayant fait sortir de la