T2-207V-01 (voir en contexte)

arriéré devenu de peu de valeur, joint à quelques meubles ou effets de commercesuffiront au payement de quelques petites créances que nous n'avons pas encoreacquittées, et qui ne sont pas remboursables. Mon frère Auguste et moi avons remboursé à notre père les 50,000 livres qu'il a prêtées à chacun de nous sur notre billet; cette somme qui représente les 100,000 livres qui lui sont nécessaires pour acquitter la portion d'hoirie revenant à mon frère César, à ma sœur Adélaïde, est affectée sur les neuf quarantièmes d'intérêt qu'il a dans l'acquisition des domaines nationaux de Laussac et Saint-Jean des Clapasses, faite en société avec les citoyens François Taudou, Jean Luc, Sazille et Sénard tous habitants de Montpellier, et sur son jardin qu'il a en propriété, et qui situé à Boutonnet, faubourg de Montpellier, jardin d'un produit presque nulc'est avec ces capitaux qu'il pourvoit à sa nourriture, à son entretien, ainsi qu'à celui de ma mère, de mon frère César et de ma sœur Adélaïde. Pendant la session de la convention, je me suis marié à Paris, mais je n'ai passé aucun contrat de mariage; les biens de ma femme sont donc séparés des miens; elle est propriétaire d'une inscription viagère de 300 livres due par la nation, de quelques meubles et de la moitiés d'une maison nationale située à Paris, rue des barres, acquise en 1791, pour 22, 000 livres. Tel est le résultat de ma fortune provenant de l'hoirie de mon père et d'un commerce considérable que j'ai entrepris en 1785, et continué pendant environ 9 ans, fortune modique qui se trouve liée, ainsi que mon existence au succès de la révolution. Certifiant véritable l'exposé que je viens de faire à Montpellier, le 8 nivôse, l'an quatre de la République française. Cambon fils ainé. à Montpellier, de l'Imprimerie de Bonnariq, Avignon et Migueyrou, rue du trésorier de la bourse.