T3-123V-01 (voir en contexte)

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les rues de Pontivy, ayant à leur tete le president, les membres du bureau, et les commissaires Kemperois. Ce long cortege grossi des compagnies de la garde civique, de[s] corps de la marechaussée et des dragons nationaux, mar[chent] les enseignes deployées et les epées nues. Lorsquon fut arrivé à l'église paroissiale, le président monta dans sa chaise, où il fit la lecture du pacte fédératif ; pu[is] le curé officia à l'autel, dont les cotés étaient decorés de nombreux faisceaux de drapeaux, et la musique militair[e] mêla ses accords aux actions de graces du clergé. La messe terminée, Moreau s'appocha de l'autel avec une contenance à la fois fière et respectueuse ; d'une main, il le couvrit de son sabre, tandisque de l'autre main il elevait [aux] yeux de tous le pacte fédératif et pretait le serment d'uni[on] quand il eut fini, un commissaire lui presenta le registre de l'assemblée, sur lequel il eut l'honneur d'inscrire le 1er son nom. les autres députés, s'avancant tour à tour, l'épée nue, preterent chacun le serment et le confirmèrent aussi par leur signatures. enfin les chefs des corps armés, les magistrats municipaux le curé et une partie du clergé [de] la ville se présenterent pr souscrire à l'union des 2 prov[inces] Suivant un decret de l'assemblée nationale le pacte federatif de Pontivy fut envoyé à toutes les commune[s] de France . . . Les membres du corps municipal de Pontivy avaient assist[é] à toutes les délibérations de l'assemblée federale ; ils s'y étaien[t] associes de cœur et de pensée , comme la population dont ils étaient les reprèsentants. Ce fut un crime irremissible aux yeux des habitants des campagnes du Morbihan. en traversant Plumèl[iau] un détachement de la garde nationale de la ville, composé de cent hommes, fut assailli par une multitude immense, armée [de] fusils et de fourches, dix sept gardes nationaux furent assom[més] après avoir éprouvé les plus cruels traitements. Les insurgés marchèrent ensuite sur le nouveau chef lieu de district, et le cernèrent de tous les cotés. La défense fut peut etre encore plus resolue, plus obstinée que l'attaque. Toutefois, les assiegés au[raient] succombé, s'ils n'eussent pas recu des secours de Loudeac , de Josselin, de Guémené. Les paysans perdirent 400 des leurs.Cet ajout est écrit transversalement au texte principal dont il constitue la fin.

Titre : Papiers Michelet

Sous-titre : Notes sur la Révolution française

Propriétaire : Bibliothèque historique de la Ville de Paris

Programme : Note transcrite dans le cadre du programme « La Fabrique de la Révolution », Université Paris Diderot, coordonné par Paule Petitier.

Financeur : Ce programme est financé par l’EA CERILAC (Paris Diderot), l'Action structurante Centre Seebacher et le programme « Usage des patrimoines numérisés ».

Logiciel : La transcription de ces notes utilise le logiciel Chaîne éditoriale développé par Thomas Lebarbé de la Maison des sciences de l'homme de Grenoble.

Encodage : Le schéma de transcription a été élaboré par Paule Petitier, coordinatrice du projet, et développé en partenariat avec Cécile Milot (ADeL - Archives et Documentation en Ligne) et Baptiste Milot (société Oxiel). Le secrétariat d'édition a été assuré par Maryelle Magret.

Métadonnées du papier

Cote du fichier : T3-123V-01.jpg

Cote du volume : Papiers Michelet Révolution III A.3807-3808

Cote du folio :
• Cote A : néant
• Cote C : néant
• Cote Bic : néant

Largeur (mm) : 203

Hauteur (mm) : 254

Aspect : marques de pli ; texte (suite du recto) tronqué à droite par le collage

Scripteur : Inconnu

Date : 2018/06/29 Modifications : métadonnées Transcripteur : Maryelle Magret

Date : 2020/01/09 Modifications : transcription initiale Transcripteur : Claudie Faure

Date : 2021/04/22 Modifications : corrections Transcripteur : Paule Petitier

Date : 2021/04/23 Modifications : métadonnées Transcripteur : Cécile Brémon