T3-061R-01 (voir en contexte)

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Pétion - Buzot 28 juin 94 ? textes en faveur de la gironde dim. 30 sept 49 hier, samedi, retenu aux achives par les papiers de l'armoire de fer,parmi une foule d'autographes insignifians, je tombai avec saisissementsur un chiffon, taché de rouge –– de sang ? je ne le crois pas – mais plusprobalement marqué de la couleur d'un gilet rouge cramoisi , comme on en portait beaucoup autemps de la révolution (v. le portrait de cambon par David, chez s. albin, et autres portraits)Ce papier, resté dans un habit, exposé à la pluie, du moins à la rosée des nuits,pendant quelque temps, aura pris la couleur – il s'en est allé en lambeaux, quant auxcoins. mais, il est resté le milieu qu'on a collé, soutenu adroitement sur un autrepapier. C'est une lettre, de 20 lignes – de Pétion à sa femme, au moment de mourir. Il la lui adresse, je crois, si elle peut échapper, par son ami de brest. Le premier mot que j'y lus, est celui-ci : mon caractère ne s'est jamais démenti. – Mon émotion qui fut très grande, ne me permit pas de déchiffrer, ni decopier encore. je le ferai plus tard = je vis seulement qu'ilrépondait à plusieurs griefs, spécialement à celui d'avoir passé la revue des troupesavec le roi, le matin du 10 août à ce chiffon, se trouve joint un papier, non sali, parce que sans doute il ne fut pas tenu sous les habits, ne resta pas sur la personne même. c'est une apologie de Buzot et de Pétion, signée des deux, mais écrite par Buzot, d'une écriture très nette, très ferme. Elle commenceainsi : "au moment de terminer nos jours . . " Le passage le plus remarquable m'a paru celui-ci, où il repousse l'idée de fédéralisme et de démembrement: "nous n'avons jamais songé à nous approprier le mouvement sublime des départements, leur résistance à l'anarchie. . (les mots sont ceux dont je suis sûr) sans doute, ces deux pièces furent écrites par ces infortunés, v. pourtant louvet 393.au moment où ils furent, chez le perruquier qui les cachait de S. Emilion, que Julien de paris, l'homme de robespierre, avait envoyé à leur recherche, où la bande terroriste partit avec des chiens, pour les chercher dans les cavernes de s. Emilion, dans la maison guadet, etc. Ils se seront tués ? comme fit Barbaroux . . . Le 28 juin ! un mois juste avant la mort de robespierre, qui les aurait sauvés ! (28 juillet, 9 thermidor) v. l'hist. parlem. t. XXXIII, p. 265-7. La vue de ces papiers, xxx tout sales encore, avec leurs moisissures, et comme échappés du cercueil, me saisit presque autant

Titre : Papiers Michelet

Sous-titre : Notes sur la Révolution française

Propriétaire : Bibliothèque historique de la Ville de Paris

Programme : Note transcrite dans le cadre du programme « La Fabrique de la Révolution », Université Paris Diderot, coordonné par Paule Petitier.

Financeur : Ce programme est financé par l’EA CERILAC (Paris Diderot), l'Action structurante Centre Seebacher et le programme « Usage des patrimoines numérisés ».

Logiciel : La transcription de ces notes utilise le logiciel Chaîne éditoriale développé par Thomas Lebarbé de la Maison des sciences de l'homme de Grenoble.

Encodage : Le schéma de transcription a été élaboré par Paule Petitier, coordinatrice du projet, et développé en partenariat avec Cécile Milot (ADeL - Archives et Documentation en Ligne) et Baptiste Milot (société Oxiel). Le secrétariat d'édition a été assuré par Maryelle Magret.

Métadonnées du papier

Cote du fichier : T3-061R-01.jpg

Cote du volume : Papiers Michelet Révolution III A.3807-3808

Cote du folio :
• Cote A : A3808
• Cote C : c/56
• Cote Bic : 66

Largeur (mm) : 236

Hauteur (mm) : 358

Aspect : marques de pli

Type verso : libre et vierge

Scripteur : Jules Michelet

Date : 2018/06/25 Modifications : métadonnées Transcripteur : Maryelle Magret

Date : 2018/11/17 Modifications : transcription initiale Transcripteur : Paule Petitier

Date : 2019/03/15 Modifications : corrections Transcripteur : Cécile Brémon